Vers la création d'une association sur l'histoire de Tifra

Un groupe de personnes de Tifra a initié la création d’une association sur l’histoire de Tifra.

Beaucoup d’habitants de Tifra ou qui en sont originaires s’interrogeront sans doute sur les motivations d’un tel projet. Ce serait sans d’autant plus légitime que nous avons vécu jusqu’à présent sans qu’une association de ce type ne soit vraiment indispensable.

En fait si on a pu vivre sans, cela ne veut pas dire qu’elle ne nous aurait pas beaucoup apporté si elle avait existé. La reconstitution delà manière dont vivaient nos ancêtres aux différentes périodes est avant tout utile à nous-mêmes parce qu’elle nous aide à nous comprendre en tant qu’individus et en tant que société.

La période de l’après indépendance devient déjà, dans l’esprit des plus jeunes, une période lointaine. Tout comme a été pour beaucoup d’entre nous la période coloniale. Or de ces périodes nous ne conservons que des bribes, qui disparaîtront elles- mêmes très rapidement si on n’y prenait garde. Que dire alors de périodes plus anciennes, dont on ne conserve dans le meilleur des cas que quelques récits plus ou moins arrangé, ou, quelque vestige muet. Or notre région est très riche de ces vestiges qui n’attendent que l’on s’intéresse à eux pour nous  parler. Mais plus encore, des événements, des « histoires », qu’a gardés la mémoire collective, des traces aussi, relatives à la période qui a précédé la colonisation suggèrent une histoire assez dynamique en terme d’implantation de populations dans la région, de localisation des sites d’habitat, de migration,d’exploitation des terres etc…Recueillir ces récits, mêmes déformés, est une tâche importante, car ceux qui les ont encore mémoire disparaissent les uns après les autres. Il y a aussi des matériaux beaucoup plus nombreux qui peuvent être exploitées nous renseigner sur l’évolution sociale à Tifra jusqu’à présent(démographie, économie, sociologie, institutions,  architecture et urbanisme etc…  en bref tous les aspects de la vie sociale).

La note ci- contre donne une première version des objectifs de l’association. Bien entendu ces objectifs pourront être modifiés. Pour le moment nous voudrions, très rapidement, pour le premier mai 2013 si c’est possible, organiser une réunion avec un nombre suffisant de personnes  pour la création de l’association. Au-delà,nous voudrions sensibiliser le maximum de personnes qui pourraient apporter quelque chose à cette association pour y adhérer.

Vous voulez nous rejoindre, nous aider, vous informer sur ce que nous faisons ? Ce site est un lien entre nous. Vous pouvez nous écrire à cette adresse…..

Vous pouvez aussi participer à notre forum de discussion autour de ce projet.  Ou nous rejoindre sur notre page Facebook, ….

1.      Histoire de Tifra Programme

Sept périodes s’offre à priori :

-         Préhistoire

-         Antiquité

-         Période islamique

-         Période turque

-         Conquête française et Colonisation

-         Guerre de libération et mouvement national

-         Période contemporaine

Il est possible d’avancer sur chaque période en fonction des intérêts de chacun, du matériau exploitable et des ressources nécessaires ainsi que de l’urgence du recueil de témoignage des acteurs ou témoins. Il est nécessaire aussi d’orienter nos efforts immédiats par rapport à la construction d’une stèle à Tslata.

Pour les périodes plus anciennes (préhistoire, antiquité),en l’absence de fouilles, ou de découvertes, on ne peut malheureusement que s’appuyer sur les connaissances acquises par les spécialistes sur la région.Cela veut dire qu’il y aura surtout un effort de constitution de bibliographies et de … lectures.

En ce qui concerne la période islamique, notamment la plus récente, c'est-à-dire  peu avant les turques, une piste à privilégier est le répertoriage  des archives religieuses, notamment cheurfa,timliline etc… Cette source est évidemment exploitable aussi pour les périodes ultérieures.

La période turque pourrait être couverte par les archives-mentionnées précédemment. Mais elle l’est aussi par les archives turques elles-mêmes, tout au moins celles qui ont échappé aux destructions de la conquête française (bordj Sebaou, Bordj Boghni, archives du dey…). Certaines archives se sont retrouvées dans des fonds privés (voir celles de Robin par exemple). Il pourrait y avoir aussi les archives turques en Turquie. Et enfin pour la période turque, peu avant la conquête, les archives françaises.

La période de la conquête et de la colonisation est évidemment bien documenté par toutes sortes d’archives françaises. Bien moins par des archives écrites locales. Côté kabyles il faudrait s’intéresser aux récits transmis oralement et aux poèmes de l’époque, ainsi, que, bien évidemment aux archives des religieux. L’exploitation systématique de la matrice du registre de l’état civil ainsi que des arbres généalogiques dressera cette période pourrait donner des pistes très intéressantes, de même que les archives du cadastre.

L’exploitation des autres archives va se fairenécessairement en fonction de leur accessibilité. Localiser d’abord où se trouvent les archives du cercle militaire de Dellys, territoire dans lequel était inclus Tifra et dégager ensuite des priorités. Concernant les archivesd’après la mise en place de l’administration civile, il sera d’abord nécessaire de dresser une liste du type d’archives existantes, liés aux différents services administratifs et de situer de quelle manière elles peuvent être exploitées. Cet inventaire peut déjà constituer une fin en soi, parce-que bien souvent la population ignore l’existence de ces archives alors qu’elles peuvent être d’une grande utilité pour éclairer certains problèmes actuels, notamment tous les problèmes de foncier. L’exploitation de cet inventaire pour la recherche historique ne peut par contre être fait sans préciser les sujets de recherche eux-mêmes(démographie et mouvements de la population, économie, scolarisation, niveau dévie, questions foncières, évolution du rôle de la djemaa, relations avec le pouvoir colonial, transformations socio-culturelles de la société kabyle durant la colonisation  etc…). La liste peut évidemment être allongée à l’infini.

La période de la guerre de libération et le mouvement national doivent être traités en priorité afin de recueillir les témoignages d’acteurs qui disparaissent les uns après les autres. Elle doit aussi être traitée en priorité parcequ’il s’agit de la période la plus proche et celle qui peut interpeller fortement chacun de nous.

La période contemporaine, c'est-à-dire qui va de l’indépendance à aujourd’hui, peut faire l’objet d’une « couverture »des plus intéressantes même si le recul que doit avoir l’historien par rapport aux faits ne peut être parfois assuré que difficilement. Les recherches peuvent aller ici dans toutes les directions mais il convient de privilégier certain saxes en fonction des intérêts des membres de l’association ou de thèmes particuliers.

2.      Une association pour mènera bien ce programme ?

Un tel programme ne peut être mené que dans un cadre clair.  Cette clarté est nécessaire pour   

- identifier les moyens engagés, à titre bénévole, gratuits,ou onéreux

- pouvoir répartir raisonnablement les tâches

- solliciter des moyens sous formes de dons, de subvention sous autres

- organiser des événements

- etc…

C’est pour cela que je suggère la création d’une association  dédiée à cet effet.  Son but est la« recherche historique » et sa diffusion afin que la population de Tifra (et d’autres) connaisse son histoire. Cette association sera la plus ouverte possible bien entendu, dans le respect de ses objectifs. Pourra y adhérer toute personne susceptible de contribuer à son objectif.  En même temps qu’elle fera avancer le programme de recherche, l’association devra aussi organiser des événements(exposition, conférence etc…) qui contribueront à faire connaître l’histoire delà région.

Pour créer cette association il faut  pour commencer réunir des membres fondateur set rédiger des statuts.  Le but étant surtout de travailler, il est clair qu’il faut sélectionner des personnes sur cette base. Il va se poser aussi la question du siège évidemment.