lundi 16 décembre 2013

L'opération oiseau bleu.

L’opération oiseau bleu
La Kabylie maritime regroupe un ensemble de tribus parmi  les plus connues,  At djennad, At waguenoun, Izarazen, Izerkhfaouenet  les iflissen
Actuellement, la commune d’Iflissen est située à 50 Km au  nord de Tizi-Ouzou soit  150 Km à l'est d'Alger. Elle occupe une position au milieu du versant nord de la chaîne  côtière l'espace précis où sa plus hauteligne de crêtes (entre 750 et 941 m) se rapproche au plus près de la côte, àune distance d'à peine 5 à 6 km à vol d'oiseau.
Le paysage a un aspect tourmenté, qualifié de «lunaire» par les géologues (Muraour 1956).Cette montagne au bord de la mer, souvent boisée et broussailleuse, d'accès difficile, est peu accueillante, sauvage.
Les iflissen ont constitués une confédération et reconnaissent parmi eux quatre groupement tribaux At Zrara, At Ahmed, At Zouaou et Tifra leurs terrains est broussailleux, (tamurt tigellilt) on ne peu pas cultiver les céréales.
La réputation des iflissen vient surtout de l’ancienne activité de leurpartie At Zouaou ont recelé un arsenal d’arme blanches de plus d’une centainede forges, des sabres du nom de FLISSA vendu a travers le Maghreb.
Le premier novembre 1954 la guerre contre le colonialisme fut déclenchée, àTigzirt et Azazga des attaques contre la gendarmerie ont eu bien lieu, laFrance fut face à une situation incontrôlable dans les Aurès et en Kabylie..............


.........Mais qui étaient ces soi-disant «ralliés»? Parmi eux, (mais oui bien sûr!)de nombreux Iflissen : ils furent 113 à être embauchés dans cette aventure dont30  de Taourirt n'At Zouaou et IghilBoussouil et 39 pour le seul village d'Iguer n'Salem 12  de Tksebt.
Le capitaine de parachutistes Hentic ancien de la guerre l'Indochine, etl'ethnologue J.Servier auraient émis les premiers soupçons quant à la «loyauté»des recrues d'« Oiseau bleu». Soupçons qui auraient été fondés, pour J. Servie,sur le fait que «les hommes des commandos « K » ne sont pas du toutoriginaires des douars qui, d'après eux, les ont vu naître» d’après  l’historien Yves Courrière.
Arrivant àAlger en juin, l'ethnologue Jean Servier est mis au courant par le capitaineBenedetti du SRO. Deux amis kabyles lui signalent le noyautage du faux maquispar un commissaire politique nommé Babou Lounès. De leur côté, Hentic et Camousémettent de fortes réserves et suspendent le paiement des soldes. Servier meten garde les généraux Olié et Gouraud à Tizi Ouzou, et les autorités civiles etmilitaires d'Alger le 12 août et le 6 septembre. Mais on ne le croit pas. leGénéral Maurice FAIVRE  écrivait  dans ses recherches sur l’opération oiseaubleu «Il y a quelque chose à faire surle plan du berbérisme», aurait dit le Gouverneur Soustelle dans le courant de1955. Henry Paul Eydoux, conseiller technique au cabinet du gouverneur, a alorsl'idée de créer un "maquis kabyle" qui serait opposé au FLN. Ilcharge Gaston Pontal, Directeur de la DST, de monter l'affaire, qui esthabilement manipulée par l'inspecteur Ousmer, proche des moudjahidines  à Alger il fut condamné pour trahison enjuillet 1957 et révoqué. Le 1er octobre, la 2ème compagnie du 15ème BCA,stationnée dans les Iflissen, et dont le capitaine entretient des relations deconfiance  avec Omar Toumi  avec qui aurait  fait le service militaire durant la secondeguerre mondiale, est attirée dans une embuscade (2 tués, 6 blessés). On constate alors que 200 faux maquisards au moins ont rejoint l’organisation du  FLN. L'oiseau bleu s'est envolé, s'écrie le capitaine Hentic.
Une réaction immédiate s'imposait, du 9 au 12 octobre 1956, l’armée française a montée L'opération Djenad « Agouni Ouzidhoudh » mettant en œuvre de trèsgros moyens, près de 10 000 hommes  parla 27ème DIA et  le 3ème RPC de Bigearddans la forêt d'Adrar, l’opération s’est soldée par la mort de 130moudjahidines et plus de 20 blesses 31 armes de guerre et 102 fusils de chasse récupérés. Un sergent de l'armée française laissera la vie, c’est une bataille la plus meurtrières nous racontait un moudjahid.
Le dénouement de l'affaire K constitue un grave échec pour les services de renseignement et pour l'armée française, moins grave sur le plan militaire, que sur le plan psychologique. Devant la tournure de situation, Krim Belkacem  intervient rapidement. C’est la fin de la force K. Il donna ordre aux hommes de rejoindre les rangs de l’ALN dans le maquis de la forêt de Tamgout. Avant de quitter les lieux  agouni zidhoudh  et ses hommes révèlent la supercherie à Achiche Tahar, qui sera manu-militari exécuté au nom de la révolution. Achichereçoit trois balles de P.A.  Deux années plus tard, le colonel Amirouche fut piégé par les services spéciaux français se sont vengés en montant dans le maquis kabyle la fameuse « Bleuîtes », une opération d'intoxication à grande échelle qui provoqua une compagne de purges dévastatrices au sein des combattants de l'ALN.

Dix ans plus tard, Madame Lacoste Dujardin rapporte le souvenir douloureux qu'en a conservé la population des Iflissen dans son ouvrage l’oiseau bleu. De ce qu’ont peu tiré comme sagesse c’est que l’homme ne peut réaliser tous ce qu’il espère… les vents peuvent souffler à l’inverse de ce que souhaitent les bateaux.


                                                                                              

                                                                         Réalisé par Ferhat Tizguine, publier par                                       la cité du samedi  14 decembre 2013 N°197



Aucun commentaire:

Wikipedia

Résultats de recherche