L’opération oiseau bleu
La Kabylie maritime regroupe un ensemble de
tribus parmi les plus connues, At djennad, At waguenoun,
Izarazen, Izerkhfaouenet les iflissen
Actuellement, la commune d’Iflissen est située à
50 Km au nord de Tizi-Ouzou soit 150 Km à l'est d'Alger. Elle occupe
une position au milieu du versant nord de la chaîne côtière l'espace
précis où sa plus hauteligne de crêtes (entre 750 et 941 m) se rapproche au
plus près de la côte, àune distance d'à peine 5 à 6 km à vol d'oiseau.
Le paysage a un aspect tourmenté, qualifié de
«lunaire» par les géologues (Muraour 1956).Cette montagne au bord de la mer,
souvent boisée et broussailleuse, d'accès difficile, est peu accueillante,
sauvage.
Les iflissen ont constitués une confédération et
reconnaissent parmi eux quatre groupement tribaux At Zrara, At Ahmed, At Zouaou
et Tifra leurs terrains est broussailleux, (tamurt tigellilt) on ne peu pas
cultiver les céréales.
La réputation des iflissen vient surtout de l’ancienne
activité de leurpartie At Zouaou ont recelé un arsenal d’arme blanches de plus
d’une centainede forges, des sabres du nom de FLISSA vendu a travers le
Maghreb.
Le premier novembre 1954 la guerre contre le
colonialisme fut déclenchée, àTigzirt et Azazga des attaques contre la
gendarmerie ont eu bien lieu, laFrance fut face à une situation incontrôlable
dans les Aurès et en Kabylie..............
.........Mais qui étaient ces soi-disant «ralliés»? Parmi eux, (mais oui bien sûr!)de nombreux Iflissen : ils furent 113 à être embauchés dans cette aventure dont30 de Taourirt n'At Zouaou et IghilBoussouil et 39 pour le seul village d'Iguer n'Salem 12 de Tksebt.
Le capitaine de parachutistes Hentic ancien de la
guerre l'Indochine, etl'ethnologue J.Servier auraient émis les premiers
soupçons quant à la «loyauté»des recrues d'« Oiseau bleu». Soupçons qui
auraient été fondés, pour J. Servie,sur le fait que «les hommes des commandos
« K » ne sont pas du toutoriginaires des douars qui, d'après eux, les
ont vu naître» d’après l’historien Yves Courrière.
Arrivant àAlger en juin, l'ethnologue Jean Servier est
mis au courant par le capitaineBenedetti du SRO. Deux amis kabyles lui
signalent le noyautage du faux maquispar un commissaire politique nommé Babou
Lounès. De leur côté, Hentic et Camousémettent de fortes réserves et suspendent
le paiement des soldes. Servier meten garde les généraux Olié et Gouraud à Tizi
Ouzou, et les autorités civiles etmilitaires d'Alger le 12 août et le 6
septembre. Mais on ne le croit pas. leGénéral Maurice FAIVRE
écrivait dans ses recherches sur l’opération oiseaubleu «Il y
a quelque chose à faire surle plan du berbérisme», aurait dit le Gouverneur
Soustelle dans le courant de1955. Henry Paul Eydoux, conseiller technique au
cabinet du gouverneur, a alorsl'idée de créer un "maquis kabyle" qui
serait opposé au FLN. Ilcharge Gaston Pontal, Directeur de la DST, de monter
l'affaire, qui esthabilement manipulée par l'inspecteur Ousmer, proche des
moudjahidines à Alger il fut condamné pour trahison enjuillet 1957 et
révoqué. Le 1er octobre, la 2ème compagnie du 15ème BCA,stationnée dans les
Iflissen, et dont le capitaine entretient des relations deconfiance avec
Omar Toumi avec qui aurait fait le service militaire durant la
secondeguerre mondiale, est attirée dans une embuscade (2 tués, 6 blessés). On constate
alors que 200 faux maquisards au moins ont rejoint l’organisation du FLN.
L'oiseau bleu s'est envolé, s'écrie le capitaine Hentic.
Une réaction immédiate s'imposait, du 9 au 12 octobre
1956, l’armée française a montée L'opération Djenad « Agouni
Ouzidhoudh » mettant en œuvre de trèsgros moyens, près de 10 000
hommes parla 27ème DIA et le 3ème RPC de Bigearddans la forêt
d'Adrar, l’opération s’est soldée par la mort de 130moudjahidines et plus de 20
blesses 31 armes de guerre et 102 fusils de chasse récupérés. Un sergent de
l'armée française laissera la vie, c’est une bataille la plus meurtrières nous
racontait un moudjahid.
Le dénouement de l'affaire K constitue un grave échec
pour les services de renseignement et pour l'armée française, moins grave sur
le plan militaire, que sur le plan psychologique. Devant la tournure de
situation, Krim Belkacem intervient rapidement. C’est la fin de la force
K. Il donna ordre aux hommes de rejoindre les rangs de l’ALN dans le maquis de
la forêt de Tamgout. Avant de quitter les lieux agouni zidhoudh et
ses hommes révèlent la supercherie à Achiche Tahar, qui sera manu-militari
exécuté au nom de la révolution. Achichereçoit trois balles de P.A. Deux
années plus tard, le colonel Amirouche fut piégé par les services spéciaux
français se sont vengés en montant dans le maquis kabyle la fameuse « Bleuîtes
», une opération d'intoxication à grande échelle qui provoqua une compagne de
purges dévastatrices au sein des combattants de l'ALN.
Dix ans plus tard, Madame Lacoste Dujardin rapporte le
souvenir douloureux qu'en a conservé la population des Iflissen dans son
ouvrage l’oiseau bleu. De ce qu’ont peu tiré comme sagesse c’est que l’homme ne
peut réaliser tous ce qu’il espère… les vents peuvent souffler à l’inverse de
ce que souhaitent les bateaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire